« Je suis passionnée par la splendeur du monde du silence depuis l’adolescence », explique Sylvie Ayer sur son site Internet. Plongeuse, titulaire de l’Open Water Scuba Instructeur Padi depuis 2011, Sylvie s’est lancée deux ans plus tard dans la photographie sous-marine, « dans le but de capturer des souvenirs magiques, d’exprimer des émotions, mais aussi de faire découvrir les richesses de nos océans afin que chacun d’entre nous prenne conscience qu’il devient urgent de les préserver ». Depuis 2013 Sylvie moissonne donc de fabuleux clichés dans toutes les mers et tous les océans du globe, de l’Afrique du Sud aux Etats-Unis, en passant par le Costa Rica ou les Philippines.
Et lorsqu’elle n’est pas sous l’eau, au milieu des requins, dauphins, raies et autres tortues, Sylvie s’intéresse aussi à la faune terrestre, dont elle capture de magnifiques clichés. « J’ai un chien et sept chats qui viennent de la SPA, où j’ai effectué plusieurs années de bénévolat, confie-t-elle. Et parce j’aime les animaux je refuse d’en manger, je suis Vegan ».
En plus de la photographie animalière, Sylvie cultive une autre passion, celle de la musique (batterie et percussions), qu’elle transmet au sein d’un conservatoire de musique suisse ou lors de concerts, notamment aux côtés du chef d’orchestre franco-roumain Vladimir Cosma, compositeur de célèbres musiques films…
En 2023, Sylvie a fait partie des lauréats du concours Ocean Photographer of the Year (catégorie « Conservation, espoir ») pour la photo d’un lamantin profitant des eaux cristallines de la rivière Homosassa, en Floride… Un pays où nombre de ces mammifères meurent en raison des pesticides répandus sur les pelouses ou terrains de golf. « Ces produits toxiques viennent ensuite se déverser dans les rivières et détruire les herbes dont se nourrissent les lamantins », a constaté Sylvie.
Comme tous les amoureux de la planète bleue, cette photographe de talent s’avoue soucieuse de son devenir. « L’océan, plus particulièrement le plancton, sont la source de toute existence sur notre planète Terre, insiste-t-elle. Pourtant l’humanité les détruit. L’avenir de tous est en grand danger ! Les menaces qui pèsent sont très préoccupantes : pollution, surpêche, pêche illégale ou destructive, aquaculture, parcs aquatiques, dérèglement climatique… L’exploitation du monde marin a connu une accélération brutale ou catastrophique ». Sylvie a donc décidé d’adhérer à plusieurs associations qui luttent pour le préserver, Ric O’Barry’s Dolphin Project, Manta Trust, Sea Sheperd et Longitude 181. Elle fait par ailleurs bénéficier gracieusement à Ocean Academy de l’utilisation de certains de ses plus beaux clichés.
Les photographies que Sylvie rapporte de ses expéditions sont pour l’essentiel destinées à son site, à ses pages Instagram et Facebook, ainsi qu’à divers concours. « Je manque de temps pour faire des expositions ou publier un livre, car mon métier d’enseignante au conservatoire de musique m’occupe à 100 %. Mais je vais m’y mettre ! », promet-elle.
Nul doute que figureront dans une future exposition ou un prochain livre des clichés de certaines de ses plus belles rencontres sous-marines, comme les raies Manta des Maldives, le banc de requins marteaux des îles Cocos, l’iguane marin des Galapagos ou encore les requins bouledogues du Mozambique !
« A travers mes photos, je veux montrer toutes les richesses que recèlent les océans à des gens qui ne savent même pas qu’elles existent, et cela afin qu’ils prennent conscience de la nécessité de les protéger dans leur totalité, conclut Sylvie. Or en divers endroits du globe, de nombreuses espèces animales manquent désormais de nourriture. Il est donc grand temps d’agir ».
Pas de doute : Sylvie Ayer et les Veilleurs de l’Océan, même combat !
Pour en savoir plus : www.sylvieayer.com