Au secours ! Le cinéma n’en finit pas de nous abreuver d’images sanglantes et terrifiantes de requins mangeurs d’hommes. Parmi les superproductions qui ont généré une véritable phobie des squales et dissuadé de nombreuses personnes de se baigner en mer, citons notamment « Les dents de la mer » (1975), « Peur bleue » (1999) ou « En eaux troubles » (2018). Or, comme si cela ne suffisait pas, depuis ce printemps Netflix diffuse « Sous la Seine », un film de Xavier Gens, dont l’héroïne est une monstrueuse femelle requin assoiffée de sang humain qui barbote au cœur de la capitale.
L’histoire se déroule d’abord dans le Pacifique nord où une équipe de scientifiques étudie le comportement de ce requin balisé, qui a grandi très (trop) vite et évolue désormais sous un océan de déchets plastiques… Hélas, tous vont finir dans la gueule du squale, à l’exception de la responsable du groupe, dont le rôle est tenu par la talentueuse Bérénice Bejo.
Trois ans plus tard, cette femme, devenue intervenante sur la protection des océans à Paris, est informée par une association de jeunes défenseurs–protecteurs des requins, ces « régulateurs de nos océans », que la femelle requin a parcouru des milliers de kilomètres pour élire domicile dans la Seine. Elle s’est adaptée à l’eau douce, en vertu du réchauffement climatique, de la surpêche et de la pollution, facteurs qui la privent de la nourriture. De plus, l’énorme animal a choisi de donner naissance à quantité de petits requins, qui grossissent à toute allure dans les catacombes immergées de la capitale.
A partir de là, c’est la « cata » ! Les jeunes scientifiques, des policiers de la brigade fluviale et moult compétiteurs-nageurs d’un triathlon organisé par la mairie de Paris en prélude des jeux olympiques vont périr dévorés par des dents de la mer. La Seine prend alors une jolie couleur rouge sang…
Bref, alors que le message du film consiste en particulier à expliquer qu’il faut que cesse le massacre des requins dans le monde, le spectateur de « Sous la Seine », lui, risque de n’avoir qu’une envie : que l’on débarrasse la planète bleue de tous les squales.
Dommage qu’un film si bien ficelé et interprété aboutisse à porter un mauvais coup supplémentaire à la cause des défenseurs de la biodiversité marine, dont nous faisons partie, nous, les Veilleur(se)s de l’Océan !
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NOTE : Toutes les illustrations de cette article ont été générées par une Intelligence Artificielle ! En effet, toutes nos photos de grand requins blancs…montrent des animaux calmes et non agressifs…
