Olivier Voisin, Veilleur de l’Océan, ne cesse de se dévouer pour son île d’Yeu. Qu’il s’agisse d’inciter chacun à ramasser les déchets qui viennent s’échouer sur les plages de ce petit paradis vendéen ou d’alerter la population sur les risques que font courir au milieu marin la multiplication des implantations d’éoliennes en mer.
Pour lutter contre l’amoncellement de déchets dans la nature et sur les plages de l’île d’Yeu, en particulier les déchets plastiques, Olivier a eu la bonne idée, avec l’aide de quelques bénévoles, de créer un collectif, “Les NettoYEUrs du dimanche”, qui dispose d’une page sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=61553679531710
Au 9 mai 2024, ces nettoyeurs avaient ramassé, hors bacs à marée, pas moins de 5,5 m3 de déchets et ce depuis le 13 novembre 2023, date de création du collectif. Un bel effort, qui ne pourra que s’accentuer grâce à la mobilisation de davantage de bénévoles au cours de ces prochaines semaines.
L’autre sujet de préoccupation pour Olivier et tous les amoureux de l’Océan concerne les projets d’installations d’éoliennes en mer. « La dernière carte dévoilée sur les zones qui peuvent potentiellement accueillir de l’éolien posé fait froid dans le dos, alerte Olivier. C’est une catastrophe environnementale, une industrialisation massive de l’océan ».
D’ici à dix ans, face aux seules côtes vendéennes, il est en effet prévu d’installer des éoliennes sur près de 870 km² supplémentaires. « Malgré une puissance installée d’éoliennes multipliée par 5 en 13 ans, cette énergie n’en a remplacé aucune autre, malgré une consommation légèrement en baisse depuis 10 ans, et ne tient pas ses promesses », indique Olivier, qui, avec un ami, a créé Yeu Vent Debout en 2018 pour informer la population et a contribué à l’enquête publique sur la question des éoliennes en mer.
Pour le projet en mer Yeu-Noirmoutier, qui démarre et pour lequel tout est déjà quasi fait, déplore Olivier, il est prévu 62 forages de 7,50 mètres de diamètre sur 20 mètres de profondeur, presque autant de béton, mais aussi d’araser les rochers sur les 76 km de câbles inter-éoliennes avec des coques bétons en protection par-dessus ».
Trop de questions sur l’impact environnemental et sur le réel intérêt de ces éoliennes restent sans réponse, regrette Olivier, qui se tient prêt à en débattre avec toutes celles et tous ceux que la protection de nos océans intéresse. A titre individuel en tant que citoyen engagé localement, il est d’ailleurs intervenu le 17 mai, et ce pour la troisième fois, auprès d’une classe de lycée venue du continent pour en parler… Merci pour l’Océan et bravo Olivier !
Pour aller plus loin sur le sujet des éoliennes en mer : https://nextcloud.oceanacademy.fr/s/3JTG3bpGNHfEWrT
