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Des rorquals à Marseille

Publié le
17 juin 2020

L’arrêt brutal de l’activité humaine, dû au Covid-19, fait soudainement redécouvrir au monde la faune et la flore qui l’entourent. Ainsi, quand les cerfs et les sangliers s’invitent en ville, les rorquals et les dauphins refont surface près de nos côtes. Mais est-ce vraiment une surprise d’apercevoir des rorquals au large des calanques de Marseille ?

Le rorqual commun, 2ème plus grand cétacé

Le rorqual commun, deuxième plus grand mammifère marin après le rorqual bleu, peuple la majorité des océans y compris la Méditerranée occidentale. Avec ses 20 mètres de long et ses 70 tonnes, ce grand mammifère est toujours une espèce menacée.

Le rorqual commun vit surtout loin des plateaux continentaux, en eaux profondes. C’est un animal solitaire qui se déplace au gré des bancs de krill dont il se nourrit principalement. Il est très présent au large de l’Espagne, la France et l’Italie, qui sont les régions de Méditerranée les plus riches en plancton, donc en petites crevettes du krill qu’il affectionne.

Un rorqual à la surface de l'eau souffle.

Le rorqual en Méditerranée

Il est l’espèce de baleine la plus présente en Méditerranée, avec une population comprise entre 3000 et 4000 individus. La population méditerranéenne fait l’objet d’une surveillance accrue. Il n’est donc pas rare d’en apercevoir au large de nos côtes, quand on navigue à environ 50 miles de celles-ci, et parfois bien plus près comme l’observation faite ce printemps à Marseille.

Cependant, à l’instar d’autres mammifères marins, il reste vulnérable face à l’important trafic maritime qui navigue sur nos océans. Victime de collisions avec les grands porte-conteneurs, on le retrouve parfois échoué sur les plages. Il est aussi victime de la forte contamination de la Méditerranée en plastiques, pesticides et multiples polluants qu’il accumule dans sa graisse.

un rorqual nage à la surface de l'eau

Sur la Grande Bleue, de la Corse jusqu’au golfe du Lion, le rorqual commun fait l’objet de recensement et d’observations accrues. Dans un article du Midi Libre, le chef d’unité du parc marin du golfe du Lion, Romain Hubert, explique : « On sait que les espèces fréquentent nos eaux, mais où ? Quand ? En quelle quantité ? Il nous faut mieux les connaître si on veut mettre en place des mesures de gestion adaptées ».

Présent mais toujours menacé

Toujours classé comme « Espèce Vulnérable » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), ce géant des mers est cependant assez facilement observable au large de nos côtes. Espérons que les actions menées sur nos océans soient bénéfiques à ce lévrier des mers.

Par ailleurs, sachons nous intéresser à cette faune marine qui nous entoure avec plus d’intérêt et de convictions, et soutenons ceux qui la défendent toute l’année. »

Article rédigé par Arthur, 15 ans

Une raie vue du dessous

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